Comment financer le voyage ?

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Si vous n’êtes pas crésus et que vous croyez comme nous que les rêves sont faits pour être réalisés, il peut être utile d’étudier des stratégies de long terme pour financer votre voyage. Voici un ensemble de conseils pour vous préparer des rentes récurrentes, qui pourront vous aider à voyager loin… et si possible longtemps.

Il n’y a pas de miracle. Tous les voyageurs au long cours, faisant le tour du monde en 3, 5 ou 10 ans et plus, doivent subvenir à leurs besoins.

Le paradis n’est malheureusement pas gratuit même si l’on peut pêcher, mouiller loin des marinas etc. Nous avons croisé quelques vagabonds des mers qui tiraient le diable par la queue, et beaucoup de plaisanciers qui surveillaient leur budget. Ce n’est pas un drame en soi, sauf quand c’est rédhibitoire pour continuer. A l’heure de faire la transat retour ou de revendre son bateau, rares sont ceux qui se réjouissent de revenir au bercail.

Bien que nous nous y soyons préparé et que nous ayons évité la déprime, force est de constater qu’au bout de quelques mois en France, nos cogitations se sont vite tournées vers un seul but : comment faire pour (re)partir ?

La première réflexion est bien sûr d’estimer le budget dont on va avoir besoin pour réaliser son rêve, selon le type de bateau, le nombre de personnes à nourrir, le parcours prévu (on vit pour moins cher en Asie qu’en Polynésie !) et la durée du voyage. Il existe de nombreux articles de magazines – type Voiles & Voiliers – qui parlent des budgets. J’ai aussi décrit précisément le budget annuel de notre tour de l’atlantique à deux sur un bateau de moins de 9 m (voir ici).

J’avais également publié avant de partir un article sur les moyens de faire des économies pour financer le départ (voir ici). Et aussi, dans le cadre d’une année sabbatique, une description des vertus du report de crédit pour garder sa maison sans payer les traites, en passant si besoin par un rachat de crédit (voir ici). Mais on était loin de financer plusieurs années de navigation.

J’ai donc pris mon ordinateur et exploré pas mal de solutions pour gagner de l’argent tout en ayant encore une activité professionnelle de 8 h minimum par jour

  • J’ai envisagé le trading et le poker en ligne, qui peuvent rapporter gros mais nécessitent des compétences importantes et une forte réactivité. L’avantage c’est qu’il n’y a pas d’horaires et que l’on peut poursuivre l’activité, si ça marche, pendant de nombreuses années.
  • De même le webmarketing, la production de contenus etc sont des activités complémentaires qui peuvent rapporter de l’argent avant et pendant le voyage. C’est une voie à explorer quand on a un blog par exemple, et qui apporte beaucoup de satisfaction personnelle.
  • La revente d’une entreprise ou de locaux voire leur transmission en gardant des billes est un bon moyen de s’assurer une rente régulière. Encore faut-il avoir anticipé et orienté sa vie en conséquence.
  • L’immobilier bien entendu est une piste que nous avons envisagée et c’est celle que nous concrétisons actuellement.

Cela peut sembler paradoxal d’investir dans l’immobilier alors que l’on cherche à se créer une cagnotte. C’est vrai il faut parfois prendre le risque de miser pour gagner. Mais pas en faisant n’importe quoi ! J’ai passé 6 mois à chercher à comprendre quels étaient les bons régimes, les contraintes fiscales, les conditions de réussite. Et près d’un an à chercher un bien qui réponde à mes critères à savoir :

  • Surtout pas du PINEL ou autre régime de défiscalisation dépendant de l’état car les prix sont gonflés et les conditions pénalisantes. Ce sont les promoteurs qui y gagnent, rarement les acheteurs ! Surfez sur le web vous trouverez des infos qui confirment ce point de vue.
  • Acheter un immeuble pour ne pas subir les charges de copropriété et rester maître du jeu et des dépenses à faire. Accessoirement ne pas avoir à courir à gauche à droite pour l’entretien ou la gestion des locataires.
  • Trouver un bien qui nécessite beaucoup de travaux pour faire jouer les amortissements en régime LMNP (loueur meublé non professionnel), ce qui peut purement et simplement annuler les impôts sur les revenus de la location.
  • Dénicher le bon compromis : un immeuble ayant un emplacement idéal (proximité de points d’intérêt ou écoles, hôpital etc) et pouvant être divisé en lots cohérents de T1 ou T2. En effet il est bien plus rentable de louer 2 appartements de 30 m2 qu’un appartement de 60 m2 !
  • Dénicher aussi et surtout une rentabilité attractive en fonction du prix au m2 de l’endroit convoité (le prix en soi ne dit pas tout). Ne vous déplacez même pas pour un bien en dessous de 10% de rentabilité brute mais vous pouvez vous précipiter si vous flirtez avec les 13 ou 14 % bruts et que le bien a l’air propre. Cela paraît énorme mais la rentabilité brute peut vite être amputée par divers aléas (artisans, mauvaises surprises, reports de délais etc).
  • Négocier le prix avec le vendeur en faisant jouer tous les arguments usuels (vente rapide, dossier clair et rassurant, etc).
  • Obtenir un financement à 100 % y compris frais de notaires par une banque, prévoir un surplus pour les coûts d’aménagement en meublé selon les règles décrites par l’administration (liste des équipements en meublé obligatoires à voir sur le net).
  • Après beaucoup de coups de fil, de sueur, de labeur (si vous mettez la main à la pâte) et un peu d’angoisse, vous pourrez déléguer à une agence la gestion des locataires, à un comptable la gestion des loyers et des charges… et larguer les amarres.
  • Vos loyers rembourseront le crédit et les charges, et vous dégagerez du cash flow qui alimentera la caisse de bord sans plus d’effort (ou très peu en tout cas).

Et vous qu’en pensez-vous ?
Comment prévoyez-vous de financer votre voyage ?


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